La théorie du grand tout de J.J Johnson

Bonjour (soir). Aujourd'hui, chronique d'un bouquin pas mal du tout.

La théorie du grand tout 

De J.J Johnson 

Editions Alice (2016) 

Résumé : Avant la mort de Jamie, Sarah était une fille relativement normale. Pas populaire sans être une louseuse, petite amie d'un garçon fantastique et BFF d'une fille formidable, Jamie donc. 

Après la mort de Jamie, elle est devenue solitaire et s'est réfugiée dans le sarcasme. Jusqu'à ce qu'une rencontre fasse changer les choses. 

Mon avis : 

La théorie du grand tout est un très beau roman, autant pour le texte que pour cette couverture ou pour les graphismes à chaque fin de chapitre qui ne sont pas sans rappeler les petits dessins d'Every thing Every thing (Nicola Yoon).

Il est aussi très drôle. Sarah devrait obtenir un diplome du sarcasme officiellement delivré par moi même. Ses réflexions, ses références à Star wars  et ses schémas sont aussi très agréables à lire, ce qui rend le roman moins "aoutch c'est lourd".

Le thème principal est le deuil. Re (re) vu. Mais l'auteur s'en sort bien en mettant en scène une héroïne très jeune (15 ans) et de manière assez originale. Le récit a beaucoup de profondeur. Il fait réfléchir. Il montre qu'on ne peut pas tourner la page aussi facilement qu'on le voudrait mais qu'il faut s'en sortir ensemble.

  "Depuis tout petit, je sais une chose. La vie nous abîme, tous, on y échappe pas. Mais depuis peu, je viens d'en apprendre une autre. On peut se réparer, on se répare les un les autres".

Cette jolie citation de Veronica Roth (divergente) illustre à merveille la "morale" du récit. Le livre pourrait être un J. Green en fait, mais en beaucoup plus accessible et moins phraseur (pardon pour ses fans). 

Les personnages sont peu nombreux et sont chacun très réels, sans stéréotype : on s'attache à eux. Que ce soit Sarah, Roy, Emett (surtout) ou bien même Jamie, ils sont chacun différents mais complémentaires et on les aime beaucoup. 

Il y a un petit coté mystique dans l'histoire, ce n'est pas explicite mais on peut s'aperçevoir au fil du roman que les coïncidences ne sont pas dues à rien. 

Le seul point négatif de l'ouvrage est la fin qui est selon moi trop rapide. Ce n'est pas une fin ouverte, c'est carrément une technique de l'auteur qui n'en trouvait pas (de fin !). Ce n'est pas comment l'histoire finit qui me dérange en soi, c'est plutôt le fait que tout s'arrête un peu trop brusquement à mon goût.

Génial !